"Mother and child" acrylique sur toile, signée Stéphane Badroff

L'Homme et son image constituent la base de mon travail.

En étudiant le corps et son enveloppe, ainsi que l'évolution de sa perception selon les lieux et les époques (l'Histoire est une de mes passions), je m'interroge sur les notions de Beauté, d'Identité et de Mémoire, tant personnelle que collective. Travaillant sur l'apparence, je signifie autant nos différences que ce qui nous rapproche; l'ensemble de ces strates successives, mélange d'influences diverses, façonnent notre richesse.

J'articule ma réflexion autour de reprises d'icônes tirées des média actuels et de l'histoire de l'art. A partir de ces sources, tant populaires que classiques mais aussi personnelles, j'organise ma toile comme un collage d'images hétéroclites, identifiables tels des codes de communication visuels, dans une totale liberté, comme un reflet de notre propre métissage culturel.

Ces compositions issues de différents répertoires visuels et leur détournement, ainsi que l'absence de narration trop évidente, jouant sur les contrastes, nous interrogent sur le rôle et la symbolique de l'image; elles questionnent également notre propre rapport à la culture, au corps et à l'autre.

Presse:

"Stephane Badroff aime les couleurs et leur chaleur. Il peint sur de grandes toiles des femmes et des hommes tout en suaves rondeurs. Sans unité de temps,sans repère de lieux, mais dans un heureux mélange d'époques et d'atmosphères. Est-ce son monde, est-ce le nôtre, est-ce le vôtre? C'est un monde tout simplement vivant.

La passion qu'il porte à l'Histoire se révèle de façon récurrente dans sa production picturale. Personnage mythologique, empereur déchu, reine charismatique, scène de genre ou religieuse... chaque thème est un coup de coeur, une reprise de grand maître, un clin d'oeil amoureux pour la peinture classique.

Stephane Badroff expose son théâtre. Sa mise en scène st épurée, simple, schématisée: les visages sont carrés, le détail fuyant, les traits verticaux, les corps mêlant angles et rondeurs. Du décor se dégage une atmosphère chaude et sensuelle où le temps et le lieu n'ont plus raison d'être.

Nostalgie d'une enfance à out jamais inexistante puisque passée, souvenirs de jouets et de poupées, mémoire sacrée où le chagrin rime avec bonheur, nostalgie d'une enfance à tout jamais vivante puisque dans nos coeurs.

Stephane Badroff est instinctif, parois mélancolique, souvent passionné, toujours inspiré. L'enfance ne l'a jamais quitté."

Valérie Abrial